1870

Paroles et musique de Thierry Chaumillon

J’imagine la scène, dans ta piaule humide,
Doutant de toi-même, tout seul face au vide.
Montmartre est fardé de joies plébéiennes
Quand la rumeur du soir traverse les persiennes.

Vue du Ponton - Peinture de Micha
Vue du Ponton - Peinture de Micha

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1870
D’après une lettre d’Isidore Ducasse alias Comte de Lautréamont
Musique et ajout texte final : Thierry Chaumillon

Paris, 12 mars 1870.
Monsieur,

J'ai fait publier un ouvrage de poésies chez Monsieur Lacroix, 15 boulevard
Montmartre. Mais une fois qu’il fut imprimé, il a refusé de le faire paraitre, parce que la vie y était peinte sous des couleurs trop amères. L’édition avait coûté 1200 francs dont j’avais déjà fourni 400 francs. Le tout est tombé à l’eau.

Cela me fit ouvrir les yeux. Je me disais que, puisque la poésie du doute en arrive à un tel point de désespoir morne et de méchanceté théorique, par conséquent, c’est qu’elle est radicalement fausse.

Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes hideux.
Chanter l’ennui, les douleurs, les tristesses, les mélancolies …
C’est vouloir, à toute force, ne regarder que le puéril revers des choses.
Voilà pourquoi j’ai complètement changé de méthode …

Pour ne chanter exclusivement que l’espoir, l’espérance, le calme, le bonheur, le devoir … Mon volume ne sera terminé que dans 4 ou 5 mois. Mais en attendant, je voudrais envoyer la préface à mon père.

Ainsi il verra que je travaille et il m’enverra plus tard la somme totale du volume à imprimer. Je viens, Monsieur, vous demander si mon père vous a dit que vous me délivrassiez de l’argent, en dehors de la pension.

En ce cas, il m’aurait fallu 200 francs pour l’impression de la préface
que je pourrais ainsi lui envoyer. S’il n’avait rien dit, auriez-vous la bonté de me l’écrire ?

J’ai l’honneur de vous saluer.

Isidore Ducasse,
15 rue Vivienne.

J’imagine la scène, dans ta piaule humide,
Doutant de toi-même, tout seul face au vide.
Montmartre est fardé de joies plébéiennes
Quand la rumeur du soir traverse les persiennes.
Sous les parapluies noirs, tant de pauvres ciels fermés.
Dans l’encre de mes veines, la balançoire du temps encense tes poèmes.
150 ans déjà qu’ils planent dans l’azur. 150 ans, tu vois …

Contacter l'auteur/compositeur : Thierry Chaumillon
Arrangements et interprétation : T. Chaumillon.
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